Les dernières prévisions de croissance du PIB du Fonds Monétaire International (FMI) sont sorties dans le WEO du mois d’avril (cf. carte ci dessus). Alors que l’Amérique du Sud devrait marquer le pas en 2016, avec pas moins de 5 pays où la récession économique frapperait (Argentine, Brésil, Equateur, Guyana et le Venezuela), l’Asie se montrerait toujours aussi dynamique, en dehors du Japon, où le niveau de croissance devrait rester assez faible (+ 0,4 %). En Zone euro, les prévisions de croissance sont toujours timides (globalement inférieures à 2 %, la Grèce toujours en récession), contrairement aux Etats-Unis (+ 2,4 %). En Afrique, les taux de croissance resteraient élevés.
Cependant, entre les précédentes prévisions d’octobre 2015 du FMI et celles d’avril 2016, il est intéressant de remarquer qu’un ajustement moyen à la baisse de -0,7 pt de PIB en 2016 a été réalisé par pays (cf. carte ci dessus). En l’espace de six mois, l’évolution de certains risques a donc poussé le FMI à revoir ses prévisions. La faiblesse des prix du pétrole et des matières premières touche particulièrement les pays exportateurs, comme la Russie, l’Arabie Saoudite, le Venezuela ou encore de nombreux pays africains. Les risques de crise de change et la baisse de la demande chinoise peuvent également expliquer ces révisions dans l’ensemble du monde émergent. Les pays développés ne semblent toujours pas renouer avec une croissance forte et durable, comme en atteste les révisions à la baisse de leur croissance. Sur un échantillon de 189 pays, seulement 44 (soit 23 %) ont vu leur croissance pour 2016 révisée à la hausse par le FMI, dont la Chine, la Turquie, la Côte d’Ivoire, l’Irlande ou encore le Pérou.
V.L