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Comment concilier enjeux environnementaux et exigences sociales dans les pays émergents ? (Note)

Utilité de l’article : Cet article vise à dresser un panorama, comprendre les raisons et apporter des pistes de réponses au paradoxe entre développement économique des pays émergents et prérogatives environnementales grandissantes.

 

 

Résumé :

  • Il existe un paradoxe au sein des économies émergentes entre développement économique et protection de l’environnement. Alors que les politiques publiques des économies développées doivent répondre aux attentes croissantes de la société en matière de durabilité environnementale, les économies émergentes doivent également faire face à des défis de plus en plus importants liés au développement économique rapide, à l’urbanisation ou à l’augmentation de la demande en énergie et en ressources naturelles.
  • Au sein des économies émergentes, la pression économique forte ou les réglementations limitées ou difficilement applicables conduisent à des problématiques majeures. A titre d’exemple, la pollution de l’air dans les villes des pays émergents a fortement augmenté ces dernières années (les émissions de dioxyde de carbone y ont été en hausse de plus de 50 % entre 1990 et 2012).
  • Des stratégies de développement économique durable peuvent néanmoins être mises en place pour soutenir une croissance économique équitable tout en préservant l’environnement. Cela peut passer par un investissement dans les énergies renouvelables, la promotion de l’efficacité énergétique, l’instauration de modes de transport verts, la mise en place de pratiques agricoles durables ou l’amélioration de la gestion des déchets

 

Le développement économique et la protection de l’environnement dans les marchés émergents peuvent sembler contradictoires. D’un côté, les marchés émergents ont un fort besoin de croissance économique pour sortir de la pauvreté et améliorer le bien-être de leur population. D’un autre côté, cette croissance économique entraine des effets négatifs sur l’environnement, tels que la déforestation, la pollution de l’air dans les villes, la pollution de l’eau, la surconsommation de ressources naturelles, la hausse des émissions nettes de gaz à effet de serre (GES), etc. Si des politiques publiques adaptées et ambitieuses pour un développement plus durable sont mises en place par les gouvernements de ces pays, ces objectifs peuvent néanmoins devenir compatibles.

 

1. Un paradoxe entre enjeux environnementaux et sociaux des pays émergents

 

Les économies développées sont historiquement les plus pollueuses, en raison de leur industrialisation précoce et de leur consommation élevée d’énergie, de ressources naturelles et de produits marchants. Il existe désormais une forte pression au sein des pays développés pour réduire l’impact environnemental des activités économiques. Les gouvernements et les entreprises ont pour but d’atteindre des objectifs de croissance tout en répondant aux attentes de la société en matière de durabilité environnementale.

 

Graphique 1 – Émissions de CO2 (tonnes métriques par habitant) pour les pays à revenu élevé et à revenu intermédiaire[1]

Avec la croissance économique rapide des pays émergents au cours des dernières décennies, leur contribution aux émissions de GES et à la pollution en général a fortement augmenté : de près de 10 millions de kilo tonnes (kt) en 2000, à près de 22 millions kt en 2019, principalement expliqué par la démographie croissante. Comme le montre le graphique 1 ci-dessus, les émissions de CO2 par habitants sont, quant à elles, passées de 2,2 kt en 2000 à 3,7 kt en 2019. Au sein de ces économies, il existe aujourd’hui un certain nombre de défis supplémentaires qui sont liés au développement économique rapide, à l’urbanisation et à l’augmentation de la demande en énergie et en ressources naturelles. Les pressions économiques peuvent rendre les pays émergents plus réticents à investir dans des technologies et des pratiques environnementales durables, car cela peut entraîner des coûts plus élevés et limiter leur compétitivité économique.

 

A ce jour, les pays en développement représentent actuellement environ 60 % des émissions mondiales de GES, bien que leur part de la population mondiale soit d’environ 80 % et leur poids dans le PIB mondial est près de 50% selon le FMI. Cette part d’émissions est croissante au fur et à mesure des années[2]. Les marchés émergents sont ainsi confrontés à des défis importants dans deux domaines en parallèle, que sont le développement économique et de la protection de l’environnement.

 

1.1) Une pression économique forte sur les marchés émergents

 

Tout d’abord, l’augmentation de l’activité économique est souvent un facteur majeur qui conduit à une exploitation accrue des ressources naturelles dans les marchés émergents. Les industries extractives et intensive en émissions de GES (exploitation minière, gaz, charbon, foresterie) sont souvent des secteurs clés de l’économie de ces pays. Les pressions économiques peuvent également conduire à une intensification de la production agricole, qui peut entraîner la dégradation des sols et des écosystèmes. Les industries polluantes telles que l’industrie minière et l’industrie manufacturière se développent ainsi rapidement pour répondre à la demande croissante des consommateurs et des entreprises. Environ 70 % des ressources en eau douce disponibles dans le monde sont utilisées pour l’agriculture. Une grande partie de cette utilisation se concentrant dans les pays en développement[3].

 

Le Brésil, par exemple, a connu une forte croissance économique ces dernières décennies (taux de croissance annuel moyen de l’ordre de 4,8 % sur la période 1960-2000 et 2,2 % sur la période 2000-2021[4]), en grande partie grâce à l’expansion de l’agriculture, de l’élevage et de l’exploitation minière. Cependant, cette croissance économique a eu des conséquences désastreuses pour l’environnement en entraînant la déforestation massive de l’Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde. Cette déforestation a eu un impact négatif sur la biodiversité, le climat et les communautés locales qui dépendent de la forêt pour leur subsistance. L’exploitation minière a également eu un impact négatif sur l’environnement brésilien, notamment en polluant les rivières et en dégradant les habitats naturels. Les déversements de déchets miniers, tels que celui qui s’est produit en 2019 dans l’État de Minas Gerais[5], ont eu un impact catastrophique sur les écosystèmes et les communautés locales. Enfin, l’expansion de l’élevage, en particulier de l’élevage bovin, est aujourd’hui le premier facteur de la déforestation dans l’Amazonie Brésilienne[6].

 

1.2) Des règlementations environnementales limitées ou difficilement applicables

 

Les réglementations environnementales dans les marchés émergents ont également tendance à être moins strictes que dans les pays développés, ce qui peut encourager les industries à exploiter les ressources naturelles sans tenir compte de leur impact environnemental. La faible application des réglementations environnementales peut également favoriser la pollution de l’air et de l’eau, qui peuvent avoir des conséquences néfastes pour la santé des populations locales. De plus, on observe un véritable déficit de régulation à l’échelle internationale : chaque pays se dote d’une règlementation propre, plus ou moins contraignante, pouvant mener à une certaine forme de dumping économique.

 

A titre d’exemple, l’Indonésie est le deuxième plus grand producteur de bois tropicaux au monde, mais la majorité de cette production est illégale et souvent réalisée de manière non durable. Les pratiques de déforestation illégale, notamment pour l’expansion des plantations de palmiers à huile, ont des conséquences extrêmement néfastes pour la biodiversité, pour les communautés locales et pour le climat. L’Indonésie est également le deuxième plus grand producteur de plastiques au monde avec une gestion problématique des déchets plastiques. De nombreuses villes indonésiennes n’ont pas de système de collecte des déchets et les déchets sont souvent jetés dans les rivières ou brûlés, ce qui a un impact négatif sur la qualité de l’air et de l’eau. Enfin, l’Indonésie dépend fortement de l’exploitation des ressources naturelles pour son développement économique (les productions basées sur les ressources naturelles ont contribué à environ 20 % de la valeur ajoutée en 2017[7]), ce qui rend les règlementations environnementales plus difficiles à mettre en place car plus contraignantes sur le plan économique.

 

1.3) Une pollution de l’air qui se dégrade dans les villes

 

L’augmentation du niveau de vie des population et l’émergence de classes moyennes sont des évolutions sociales bénéfiques pour les citoyens des pays mais conduisent à des dégâts écologiques et environnementaux de plus en plus importants : consommation accrue et augmentation de la pollution de l’air dans les villes. Avec l’augmentation du niveau de vie et l’accroissement des revenus, de nouvelles classes moyennes peuvent désormais se loger dans les mégalopoles, avoir accès des moyens de transports plus polluants (voiture) et accroitre leur consommation de produits marchands.

 

Les industries se multipliant à proximité des villes et le trafic routier se densifiant, la pollution de l’air dans les villes des pays émergents a en effet fortement augmenté au cours des dernières années. Les pays émergents connaissent une urbanisation rapide et une croissance économique importante, ce qui a entraîné une augmentation de la demande en énergie, en transports et en industries. La population urbaine est passée de 500 millions de personnes dans les pays à revenu intermédiaire en 1960 à 3,17 milliards en 2021[8]. Au Brésil par exemple, le pourcentage de la population urbaine a quasiment doublé entre 1960 et 2021 (de 46 % à 87 % par rapport à la population totale).  En Indonésie, elle est passée de 14% à 57% sur la même période. Cela a conduit à une augmentation des émissions de polluants atmosphériques, tels que les particules fines, le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote et les GES en général. En 2017, l’exposition annuelle moyenne de pollution atmosphérique aux particules fines était de 15 microgrammes par mètres cubes dans les pays à revenu élevé contre 53 dans les pays à revenu intermédiaire.

 

Selon l’Organisation mondiale de la santé[9], neuf villes sur dix dans le monde ne respectent pas les normes de qualité de l’air recommandées, la majorité de ces villes se trouvant dans les pays émergents. Les villes les plus touchées sont celles où les niveaux de pollution sont les plus élevés, notamment Pékin, New Delhi, Le Caire, Téhéran et Mexico. Selon un rapport de la Banque mondiale[10], les émissions de dioxyde de carbone dans les pays en développement ont augmenté de plus de 50 % entre 1990 et 2012, tandis que les émissions des pays développés ont diminué au cours de la même période.

 

 

2. Des objectifs pas forcément incompatibles si des politiques publiques adaptées et ambitieuses sont mises en place

 

La protection de l’environnement et le développement économique ne sont pas nécessairement incompatibles. Dans de nombreux cas, des stratégies de développement économique durables peuvent être mises en place pour soutenir une croissance économique équitable tout en préservant l’environnement.

 

2.1) Un investissement dans les énergies renouvelables

 

Les pays émergents disposent souvent d’un potentiel important en termes d’énergie renouvelable, comme l’énergie solaire, éolienne, hydraulique et géothermique. Les gouvernements locaux peuvent encourager l’investissement dans ces sources d’énergie, notamment en offrant des incitations fiscales et des subventions pour les projets d’énergie renouvelable.

 

Un premier exemple concerne l’Inde et sa volonté d’un fort développement des énergies renouvelables. Le gouvernement indien a lancé plusieurs initiatives pour encourager le développement des énergies renouvelables dans le pays, notamment grâce à des politiques d’incitation financière, des subventions, des tarifs préférentiels d’achat d’électricité et des investissements dans la recherche et le développement.

 

En 2015, l’Inde et la France ont lancé un plan ambitieux appelé « Initiative solaire internationale » qui projette de faciliter l’installation de plus de 1 000 GW d’énergie renouvelable supplémentaire d’ici 2030 dans lespays riches en rayonnement solaire, avec un financement estimé à 1 000 Mds USD. De 2015 à 2021, l’Inde a installé plus de 40 GW de capacité solaire dans son pays. L’Inde a également lancé un programme pour installer 60 GW d’énergie éolienne d’ici 2022 et a lancé plusieurs projets de centrales hydroélectriques, de biomasse et d’énergie géothermique. Le pays a également adopté des politiques pour encourager la production et l’utilisation de biocarburants et de gaz naturel renouvelable.

 

Ces initiatives ont permis de stimuler l’emploi, de contribuer à une réduction de la dépendance de l’Inde aux combustibles fossiles importés, et de promouvoir une production d’énergie plus durable et plus stable, même si la dépendance aux énergies fossiles est restée très élevée comme le montre le graphique 1[11].

 

Graphique 2 – Approvisionnement total en énergie, par source, Inde 1990-2020 (Source : Agence internationale de l’énergie)

 

 

2.1  ) La promotion de l’efficacité énergétique

 

Les gouvernements peuvent encourager les entreprises et les ménages à réduire leur consommation d’énergie en mettant en place des normes d’efficacité énergétique pour les bâtiments et les appareils électroménagers, en offrant des incitations pour la rénovation énergétique des bâtiments et en sensibilisant le public à l’importance de la réduction de la consommation d’énergie.

 

Au cours des dernières décennies, la Chine a connu une croissance économique rapide (croissance du PIB en moyenne de 10% entre 1980 et 2010) et une demande énergétique en constante augmentation (l’utilisation d’énergie est passée de 609 kg d’équivalent pétrole par habitant en 1980 à 2 224 kg en 2014). Cependant, la Chine a également fait des progrès significatifs dans la promotion de l’efficacité énergétique à travers une série de réformes.

 

Le gouvernement chinois a mis en place des normes d’efficacité énergétique pour les bâtiments, les appareils électroménagers et les équipements industriels. Il a également créé des programmes de subventions pour encourager l’utilisation de technologies plus efficaces en matière d’énergie, telles que les énergies renouvelables et les véhicules électriques. De plus, la Chine a lancé des initiatives pour améliorer l’efficacité énergétique dans les industries les plus énergivores, telles que l’acier et le ciment, qui représentent une grande part de la consommation d’énergie du pays.

 

Ces initiatives ont permis de réduire considérablement la consommation d’énergie dans ces industries et de promouvoir des pratiques de production plus propres. Comme le montre le graphique 2, ces efforts ont porté leurs fruits : entre 2005 et 2015, la Chine a fortement réduit sa consommation d’énergie par unité de PIB, ce qui a permis d’économiser l’équivalent de 1,5 milliard de tonnes de charbon et de réduire les émissions de CO2 d’environ 3 milliards de tonnes.

 

Graphique 3 – Intensité énergétique en Chine (MJ/PIB en USD, PPA de 2011)[12]

 

2.3) L’instauration de modes de transport verts

 

Les transports sont une source importante de pollution et d’émission de GES. Les gouvernements peuvent promouvoir les modes de transport durables, tels que les transports publics, les véhicules électriques et les vélos, et améliorer l’infrastructure routière pour encourager leur utilisation.

 

Un exemple de réseau de transport en commun innovant et durable a été instauré en Colombie[13].La ville de Bogota a mis en place un système de transport en commun innovant et durable appelé TransMilenio, lancé en 2000. TransMilenio est un système de bus en site propre, ayant atteint une fréquentation d’environ 2,2 millions de passagers par jour, et qui utilise des bus articulés de haute capacité, alimentés au gaz naturel comprimé, qui circulent sur des voies réservées et rapides. Le système est complété par des pistes cyclables, des trottoirs et des passerelles pour piétons, qui offrent des options de transport non motorisé.

 

Ce système de transport en commun a eu un impact significatif sur la qualité de l’air à Bogota, réduisant les émissions de GES et améliorant la qualité de vie des habitants de la ville. De plus, TransMilenio a permis de réduire les temps de déplacement et les coûts pour les usagers, tout en réduisant la congestion routière et en améliorant l’efficacité du transport en commun dans la ville. TransMilenio a été salué comme un exemple de réussite dans la transition vers des modes de transport durables dans les économies émergentes, et de nombreux autres pays ont cherché à mettre en place des systèmes similaires dans leurs villes.[14]

 

2.4) La mise en place de pratiques agricoles durables

 

L’agriculture est un secteur important dans les pays émergents, mais elle peut avoir des impacts négatifs sur l’environnement. Les gouvernements peuvent encourager l’adoption de pratiques agricoles durables, telles que la gestion des sols et de l’eau, la diversification des cultures, la réduction de l’utilisation de pesticides et d’engrais, et la promotion de l’agriculture biologique.

 

Nous pouvons citer l’exemple du Costa Rica, un pays novateur dans des mesures de pratiques agricoles durables. Depuis les années 1990, le Costa Rica a mis en place des politiques visant à encourager les pratiques agricoles durables, notamment en matière de conservation des sols, de gestion de l’eau, de diversification des cultures et d’agroforesterie. Le gouvernement du Costa Rica a créé des programmes pour encourager les agriculteurs à adopter des pratiques durables, tels que des subventions pour la mise en place de systèmes d’irrigation efficaces, la plantation d’arbres et la diversification des cultures. Le pays a également créé un système de certification pour les produits agricoles durables, appelé le « Sello de Agricultura Sostenible » (Sceau de l’Agriculture Durable), pour aider les consommateurs à identifier les produits cultivés de manière durable.

 

Ces efforts ont porté leurs fruits : le Costa Rica a vu une amélioration de la qualité des sols, une réduction de l’érosion et une meilleure gestion de l’eau dans les zones agricoles. De plus, les agriculteurs ont constaté une amélioration de la productivité et de la rentabilité grâce à l’adoption de ces pratiques durables.

 

En 2019, le Costa Rica a été nommé « Champion de la Terre » des Nations Unies pour son rôle de pionnier dans la lutte contre le changement climatique[15]. D’autres pays cherchent à adopter des politiques similaires pour encourager l’agriculture durable et améliorer la sécurité alimentaire et la durabilité environnementale.

 

2.5) L’amélioration de la gestion des déchets

 

Les déchets sont une source importante de pollution dans les pays émergents. Les gouvernements peuvent encourager la gestion des déchets[16]. Cela passe par la mise en place des programmes de tri et de recyclage, la promotion de pratiques de compostage, l’investissement dans des installations de traitement des déchets et la sensibilisation du public à l’importance de la gestion des déchets.

 

Le Brésil a mené une politique nationale des déchets solides. En 2010, le gouvernement brésilien a adopté une loi sur la politique nationale des déchets solides, qui vise à réduire les déchets, à encourager le recyclage et à garantir une élimination appropriée des déchets. Le Brésil a mis en place un système de collecte sélective des déchets dans plusieurs villes du pays, où les citoyens trient les déchets recyclables à la source. Le gouvernement a également lancé des programmes pour encourager les entreprises à adopter des pratiques durables en matière de gestion des déchets, notamment en les incitant à recycler les matériaux et à réduire la quantité de déchets qu’elles produisent. Le Brésil a également développé des programmes de compostage pour les déchets organiques, qui sont utilisés pour la production d’engrais et pour la production d’énergie renouvelable. Le pays a également mis en place des infrastructures pour la gestion des déchets dangereux, tels que les piles, les batteries et les produits chimiques.

 

Ces initiatives ont contribué à augmenter le taux de recyclage dans le pays de certains contenants comme les canettes en aluminium (98 % de canettes en aluminium sont recyclées) même si, à ce jour, de gros efforts restent à faire car moins de 5 % des déchets produits aux Brésil sont recyclés[17].

 

 

Conclusion

 

Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement[18], les pays en développement subissent une perte nette de 100 Mds USD par an en raison de la dégradation de leurs écosystèmes. Il est ainsi primordial de trouver des solutions plus concrètes et de long terme afin de résoudre le paradoxe entre croissance économique et prérogatives environnementales.

 

Concilier les objectifs de développement durable et les priorités sociales des marchés émergents nécessite une approche intégrée qui tient compte de la complexité des défis. Les gouvernements, les entreprises et la société civile doivent travailler ensemble pour développer des solutions économiques, environnementales et sociales durables qui bénéficient à tous les acteurs. Pour cela, les exemples internationaux de bonnes pratiques mises en place au sein des différents pays doivent permettre de faciliter les réformes afin d’améliorer la durabilité environnementale de ces pays émergents. L’objectif serait ainsi de pouvoir faire face à ce paradoxe grandissant entre prérogatives sociales et protection de l’environnement au fur et à mesure du développement des économies émergentes.

 

 

 

Sources :

Towards Green Growth in Emerging Market Economies, Evidence from Environmental Performance Reviews, OECD Green Growth Papers, 15 Mar 2019

The inequalities-environment nexus, Towards a people-centred green transition, OECD Green Growth Papers, 15 Mar 2021

World Bank Open Data

OECD Green Growth Policy Review of Indonesia 2019

OECD Environmental Performance Reviews: Brazil 2015 | en

https://www.carbonbrief.org/the-carbon-brief-profile-indonesia

https://www.carbonbrief.org/the-carbon-brief-profile-brazil

https://ourworldindata.org/co2/country/indonesia

https://ourworldindata.org/co2/country/brazil

 

 



[1]Données Banque mondiale, Centre d’analyse des informations relatives au dioxyde de carbone, division des sciences de l’environnement, Oak Ridge National Laboratory, Tennessee, États-Unis.

[2]« Rapport sur le développement humain 2020 », Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), 2021

[3]« L’état de l’eau et de l’agriculture dans le monde », Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 2020

[4]Données Banque mondiale, Données des comptes nationaux de la Banque mondiale et fichiers de données des comptes nationaux de l’OCDE.

[6]79,5 % des terres déboisées y sont converties en pâtures pour le bétail, de 1996 à 2006, Greenpeace.

[7] Études économiques de l’OCDE, Indonésie, Octobre 2018, Synthèse.

[8] Données Banque mondiale, Estimations du personnel de la Banque mondiale utilisant les Perspectives des Nations Unies de l’urbanisation de la population mondiale.

[9]“Air Pollution and Child Health: Prescribing Clean Air », Organisation mondiale de la santé (OMS), juillet 2018

[10]Développement et changement climatique, Banque mondiale.

[11]Données sur les statistiques de l’énergie, Approvisionnement total en énergie, par source, Inde 1990-2020, Agence internationale de l’énergie, octobre 2021.

[12]Banque mondiale, base de données Sustainable Energy for All ( SE4ALL ) dérivée du SE4ALL Global Tracking Framework ( Banque mondiale, Agence internationale de l’énergie et Programme d’assistance à la gestion du secteur énergétique [ESMAP] ).

[14]« Ville durable et transport collectif : le Transmilenio à Bogotá », Gil-Beuf, Alice, Annales de géographie, vol. 657, no. 5, 2007, pp. 533-547.

[15]Cela inclut les mesures mises en place dans le cadre du plan de décarbonation du pays, le développement des énergies renouvelables, la promotion des technologies propres, etc.

[16]Voir article BSI Economics « LE COMMERCE INTERNATIONAL DES DÉCHETS (NOTE) »

[18]« Perspectives environnementales mondiales 2019 », Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), 2019