Résumé:
– Bien qu’il existe différentes définitions et approches pour mesurer la pauvreté, ce phénomène est multidimensionnel et reste difficilement quantifiable.
– La complexité réside dans la description des caractéristiques de ce phénomène : la pauvreté comme un manque de ressources monétaires, un déficit d’éducation et santé, ou bien l’absence de liberté, l’impossibilité de participer à une communauté ou le manque d’un sentiment d’appartenance à une société donnée.
– La pauvreté, les inégalités et l’injustice sont des problèmes structurels ancrés dans la société des pays en développement principalement. La lutte contre la pauvreté est devenue une priorité et un des principaux Objectifs du Millénaire du Développement pour avoir « un monde plus pacifique, plus prospère et plus juste »
La pauvreté peut se manifester de manière multiple : par la faiblesse ou l’absence d’un revenu, par un logement précaire, par une mauvaise santé, par une éducation insuffisante, par la sous-alimentation ou un environnement dégradé… Ces facteurs varient d’une région à une autre, d’un groupe de personnes à d’autres ce qui complexifie la quantification du phénomène, néanmoins il est clair que la pauvreté est multidimensionnelle.
Toutes les organisations internationales sont d’accord aujourd’hui pour affirmer que la pauvreté ne doit pas être réduite à son expression monétaire autrement dit, la pauvreté exprimée en fonction de l’insuffisance de ressources économiques pour vivre décemment.
La pauvreté n’est pas une condition universelle, sa définition s’attache aux différentes caractéristiques qui la composent. Dans ce contexte et pour mieux comprendre ce phénomène, nous présenterons le point de vue de deux institutions internationales sur la définition de la pauvreté, ainsi qu’un certain nombre d’idées développées sur le sujet par des économistes dans la littérature. Enfin nous présenterons les différentes approches conceptuelles de la pauvreté.
1 – Les définitions de la Pauvreté selon le PNUD et la Banque Mondiale
Pour la Banque Mondiale et le PNUD la pauvreté résulte « d’un manque d’ (accès aux) actifs, d’une croissance économique insuffisante ou inappropriée, et d’une mauvaise gouvernance.»
La Banque Mondiale et le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) restent les deux institutions phares dans la lutte contre la pauvreté. Les deux organisations s’accordent sur les causes de la pauvreté mais ont cependant des divergences quant à la définition de celle-ci et de son quantification.
Le PNUD définit spécifiquement trois notions :
La pauvreté extrême ou pauvreté absolue :une personne vit en condition d’extrême pauvreté si elle ne dispose pas des revenus nécessaires pour satisfaire ses besoins alimentaires essentiels définis sur la base de besoins caloriques minimaux (1800 calories par jour et par personne (OMS))
La pauvreté générale ou pauvreté relative :une personne vit en condition de pauvreté générale si elle ne dispose pas des revenus suffisants pour satisfaire ses besoins essentiels non alimentaires : habillement, énergie, logement, ainsi que des biens alimentaires.
La pauvreté humaine :est considérée comme l’absence des capacités humaines de base : analphabétisme, malnutrition, longévité réduite, mauvaise santé maternelle, maladie pouvant être évitée.
Le PNUD ne définit pas officiellement la pauvreté monétaire, mais l’évoque. C’est la pauvreté humaine qui est mise au cœur de l’analyse et celle-ci est liée à la notion de développement humain inspiré des travaux d’Amartya Sen (Prix Nobel d’Economie – 1998) : le développement humain représente l’élargissement des possibilités et des choix offerts aux individus.
Ainsi le PNUD privilégie une approche multidimensionnelle où la pauvreté humaine est définie comme étant « la négation des opportunités et des perspectives fondamentales sur lesquelles repose tout développement humain : vivre une vie longue, saine, constructive, et jouir d’un niveau de vie décent, ainsi que de la liberté, de la dignité, du respect de soi-même et d’autrui. » (Rapport sur le développement humain PNUD-Algérie 2006, p.17)
Quant à l’approche utilisée par la Banque Mondiale, il s’agit d’une approche monétaire de la pauvreté. Son raisonnement consiste à identifier deux sortes de pauvreté : la pauvreté absolue et la pauvreté relative qui ont été précédemment définies.
La Banque Mondiale reconnait les différentes facettes de la pauvreté : sa dimension multiple n’est ainsi pas négligée. Elle explique que l’étude des domaines comme la santé, l’éducation, la vulnérabilité, le manque de pouvoir et le manque de parole sont particulièrement nécessaires pour appréhender la pauvreté dans toute sa complexité.
L’approche monétaire de la Banque Mondiale consiste à « se baser sur un critère de revenu ou de consommation, puis combiner différents domaines qui se renforcent ou s’aggravent pour diminuer ou bien pour accroître le niveau d’indigence des populations pauvres. »
2 – La Pauvreté : Une brève revue dela littérature
Encore au XXIème siècle, l’analyse de la pauvreté multidimensionnelle reste un concept difficilement identifiable et mesurable. Les questions relatives à la mesure de la pauvreté font débat où les problèmes de pertinence dans le ciblage des populations, du choix des politiques économiques de lutte contre la pauvreté et les inégalités sont au cœur de l’actualité. L’objectif demeure toujours de cibler et d’identifier les ménages pauvres.
De nombreux économistes se sont penchés sur ce sujet et un consensus commun n’a jamais pu aboutir. Souvent très proche de certaines réalités économiques, les théories de Sen (Prix Nobel d’économie 1998), Ravallion (Chef Economiste et Vice-Président du Groupe Banque Mondiale),ou encore Rawls (philosophe américain) ont tracé un parcours qui permettra de mieux définir le sujet sans doute dans un avenir très proche.
Historiquement, dans les années 1890, le Darwinisme social[1] définit la pauvreté comme« un phénomène qui répond à des lois dites scientifiques qu’il faut mesurer et analyser ». Seebohm Rowntree[2] consacrera une partie de sa vie à l’analyse des ressources monétaires pour mesurer les besoins nutritionnels, vestimentaires et de logement ce qui mènera à de longs débats et analyses au fur et à mesure du temps au sujet de ce phénomène.
La théorie Welfariste[3] dominante depuis deux siècles, base le bien-être exclusivement sur la notion d’utilité, où les ressources monétaires (ou les revenus) déterminent son niveau. La pauvreté est définie alors comme « un niveau de revenu socialement inacceptable».
Peter Townsend[4]entreprend dans les années 1970 une approche relativiste de la pauvreté. Pour lui, « les individus, familles ou groupes de la population peuvent être considérés en état de pauvreté quand ils manquent des ressources nécessaires pour obtenir l’alimentation type, la participation aux activités, et pour avoir les conditions de vie et les commodités qui sont habituellement ou sont au moins largement encouragées ou approuvées dans les sociétés auxquelles ils appartiennent. Leurs ressources sont si significativement inférieures à celles qui sont déterminées par la moyenne individuelle ou familiale qu’ils sont, de fait, exclus des modes de vie courants, des habitudes et des activités ».
John Rawlsà travers son livre « Théorie de la Justice » (1971) donne une définition philosophique de la pauvreté en s’appuyant sur ce qu’il considère comme les biens premiers, c’est à dire les droits de base, la liberté de choix. Ils’agit de définir la pauvreté comme une situation considérée comme inacceptable c’est-à-dire injuste, dans une société donnée et ce sur un plan économique et social. Contrairement aux welfaristes, seule la justice ou l’équité est la base de l’arrangement social.
SelonArmatya Sen et grâce à ses travaux sur la pauvreté multidimensionnelle, la définition de ce phénomène se base sur deux approches, dont l’une est nommée l’approche unidimensionnelle. Celle-ci est appliquée par les bailleurs de fonds et les institutions internationales pour permettre d’identifier les populations pauvres, dont les critères sont limités car ils sont axés sur les ressources monétaires, c’est à dire le revenu, et la consommation. Ces critères pour mesurer la pauvreté sont d’après Sen, des éléments insuffisants et ne permettent pas de répondre complètement au problème de ciblage des populations pauvres. La seconde approche de Sen est l’approche multidimensionnelle des « Capabilities » (cf. différents approches de la pauvreté) où il considère que la pauvreté doit prendre en compte les facteurs du « bien-être ». Sen expliquera à travers ses analyses que la pauvreté ne doit pas être considérée seulement comme un manque de ressources monétaires, il faudrait prendre en compte la condition physique des personnes et ses accomplissements personnels. Sa phrase « la valeur du niveau de vie a tout à voir avec la vie, non pas avec la possession des biens » résume parfaitement cette idée.
Martin Ravallion, analyse la pauvreté à travers les ressources, plus précisément sur la « satisfaction » par les ressources. Dans ses travaux « Comparaisons de la Pauvreté » (1996), Il définit la pauvreté dans une société« lorsque le bien être d’une ou de plusieurs personnes n’atteint pas un niveau considéré comme un minimum raisonnable selon les critères de cette même société »
La complexité dans la définition de la pauvreté réside dans la description des caractéristiques de ce phénomène : la pauvreté comme un manque de ressources monétaires, un déficit d’éducation et santé, ou bien l’absence de liberté, l’impossibilité de participer à une communauté ou le manque d’un sentiment d’appartenance à une société donné. De quoi une personne ne doit absolument pas manquer ? Cette question appelle à la notion plus vaste d’équité, qui complexifie la conceptualisation de la pauvreté. La pauvreté n’est donc pas une condition universelle, sa définition varie en fonction de ces caractéristiques et normes sociales qui sont abordées différemment selon les auteurs.
3 – Les différentes approches de la Pauvreté
Dans la littérature on distingue deux grandes approches de la pauvreté qui sont détaillés par la suite:
– L’Approche monétaire soutenue par les Utilitaristes ou Welfaristes
– Les Approches non monétaires
3.1 – L’Approche monétaire ou de revenu
Selon cette approche le bien-être résulte d’une insuffisance des ressources monétaires qui entraîne une consommation insuffisante. Elle s’appuie soit sur le revenu, soit sur la consommation traduite en valeur monétaire. Cette approche est dominante et la plus utilisée par les institutions internationales, notamment la Banque Mondiale.
La théorie du bien-être est la référence pour l’analyse de la pauvreté monétaire. Les Welfaristes font soit référence au bien-être économique directement lié au concept d’utilité économique[5] ou soit indirectement comme l’utilité générée par la consommation totale. En pratique le bien-être économique n’est pas quantifiable directement car les agents économiques ont des préférences[6] différentes en conséquence l’approche monétaire de la pauvreté s’appuie sur l’utilisation de revenu ou de consommation comme mesure de bien-être.
Deux principes essentiels ressortent de cette approche : les individus sont les seuls à savoir ce qui est dans leur intérêt, ils ont donc des préférences différentes et l’Etat doit limiter ses interventions dans l’économie, il doit mettre l’accent sur des politiques qui réduisent la pauvreté, mais basées sur l’augmentation de la productivité, de et par conséquence du revenu.
3.2 – Les Approches non-monétaires
Les approches non-monétaires, contrairement aux utilitaristes, se basent sur la définition du bien-être d’un point de vue social, en effet le bien-être n’est pas traduit en termes de ressources monétaires, mais en termes de libertés et d’accomplissements.
3.2.1 – L’approche par les besoins de base :
Cette approche met en avant l’identification des besoins communs à tous les êtres humains nécessaires pour atteindre une certaine qualité de vie. Ces besoins sont des besoins de base tels que l’éducation, la santé, l’hygiène, l’assainissement, l’eau potable et l’habitat. En effet une personne est considérée comme pauvre lorsqu’elle ne satisfait pas ses besoins de base par rapport à un certain standard de vie. Un des inconvénients de cette approche est la définition même des besoins de base qui comme la pauvreté reste assez relative.
3.2.2 – L’approche par le cumul de privations, une approche multidimensionnelle :
C’est une méthode qui consiste à l’analyse d’une source homogène, par exemple : des enquêtes ponctuelles auprès des ménages, pour identifier les individus qui sont privés simultanément de certains biens et services nécessaires pour assurer un niveau de vie « normal ». Suite à ces enquêtes un « score » relatif est construit par rapport à ces privations pour chaque unité statistique. Les pauvres sont les personnes qui ont un nombre de privations récurrentes et fixes. L’inconvénient avec cette approche réside dans la définition de ces biens et services nécessaires et la fixation d’un score minimale.
3.2.3 – L’approche par les capacités ou « capabilities » :
Conduite par Amartya Sen (1987) : Cette approche repose sur le concept de « Justice Sociale ». Ici la « chose » qui manque n’est pas l’utilité ni les besoins de base, mais les habilités ou capacités humaines jugées fondamentales pour pouvoir accéder à un certain niveau de vie. Le bien-être ce n’est pas la possession de biens, mais d’être bien nourri, bien éduqué, en bonne santé, de participer à la vie collective etc. Cet ensemble de facteurs déterminent la valeur de vie. Sen indique que la valeur de la vie d’un individu dépend d’un ensemble de façons de faire et d’être qu’il regroupe sous le terme de « fonctionnements ».
Les capacités d’un individu sont déterminées par ses potentialités qui correspondent à des dotations en capital social, capital humain, capital physique et capital économique (Rousseau, 2001), ainsi que par ses opportunités, qui sont conditionnées par l’environnement propre à l’individu qui déterminera ses choix possibles, c’est-à-dire les contraintes de fonctionnement.
Les fonctionnements sont des accomplissements alors que les capacités décrivent la liberté de choisir parmi les différents fonctionnements. Un pauvre est une personne qui n’a pas les capacités d’atteindre un certain sous-ensemble de fonctionnements. En finalité, la pauvreté est donc la privation de cette fonctionnalité.
3.2.4 – Les autres approches :
- La pauvreté subjective :Consiste à évaluer les perceptions des ménages qui ont été soumis à des enquêtes et qui répondent à des questions relatives à leur situation. Par exemple : le fait de pouvoir épargner, ou de devoir se servir de ces réserves, ou de disposer de la somme minimale nécessaire pour « joindre les deux bouts ». Cette démarche permet de savoir quels sont les besoins que les ménages jugent nécessaires et quels sont ceux, qui à leur avis, sont un signe de pauvreté. C’est une approche qui comporte des inconvénients car les questions posées doivent être appropriées au contexte.
- La pauvreté transitoire/structurelle : Consiste à faire la différence entre la permanence dans l’état de pauvreté dû à la structure même de la société, et l’état de pauvreté transitoire qui résulte d’une conjoncture défavorable. Cette approche est peu utilisée car elle nécessite un suivi lourd, toutefois elle est importante car elle permettrait de modifier les politiques et programmes de lutte contre la pauvreté en fonction de sa nature structurelle ou conjoncturelle.
- L’approche instantanée/cycles de vie :Cette approche différentie les pauvres « permanents » des pauvres « transitoires » qui font des sacrifices pendant un cycle de leur vie dans espoir d’un revenu plus élevé sur le long terme.
Conclusion
La pauvreté reste difficile à éradiquer, qu’est-ce qu’il faudrait faire pour la réduire ? Des auteurs donnent des pistes de solution très vastes par exemple : exploiter des possibilités de croissance et d’emploi dans les zones rurales hors l’agriculture, améliorer l’environnement global via des investissements productifs dans l’éducation, santé et éducation. Abdelkhalek Touhami consacre une réflexion importante aux instruments qu’il faudrait mettre en œuvre pour réduire la pauvreté, le développement et le financement des microentreprises et des petites entreprises est pour lui un des instruments efficaces.
La lutte contre la pauvreté est devenue une priorité et un des principaux Objectifs du Millénaire du Développement adoptésdans les années 2000 au siège des Nations Unies PAR . Les huit objectifs OMD comme ils se définissent ont été mis en place pour avoir « un monde plus pacifique, plus prospère et plus juste »
Les OMD regroupent 8 objectifs qui doivent être atteint d’ici 2015, elles sont les suivantes : réduire l’extrême pauvreté et la faim, assurer l’éducation primaire pour tous, promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre le VIH/Sida, le paludisme et d’autres maladies, préserver l’environnement, mettre en place un partenariat mondial pour le développement.
Ces objectifs doivent être atteints en 2015 respectant certaines valeurs fondamentales comme la liberté, l’égalité, la solidarité, la tolérance, le respect de la nature et le partages des responsabilités. Selon le Rapport 2014 des Objectifs du Millénaire pour le Développement de remarquables progrès ont été réalisés en termes de réduction de l’extrême pauvreté.« En 1990, près de la moitié de la population des régions en développement disposait de moins de 1,25 dollar par jour. Ce taux s’est réduit à 22 % fin 2010 ». Avec ces chiffres la cible OMD consistant à réduire de moitié la proportion de la population vivant dans une extrême pauvreté a été atteinte cinq ans avant la date limite de 2015.
Entre 1990 à 2010 le nombre total de personnes vivant dans une extrême pauvreté a chuté de 1,9 milliard à 1,2 milliard. Cependant les progrès sont inégaux selon les régions du monde. Dans le rapport 2014 on constate que« L’Asie de l’Est, l’Asie du Sud-Est, l’Amérique latine et les Caraïbes, le Caucase et l’Asie centrale ont atteint la cible consistant à réduire de moitié le taux d’extrême pauvreté, tandis que l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud accusent toujours un retard. D’après les projections de la Banque mondiale, il est peu probable que l’Afrique subsaharienne atteigne la cible d’ici à 2015. »
Références
– « Objectifs pour le Millénaire du Développement», Nations Unies, 2014
– « Cadre Stratégique National de réduction de la pauvreté au Maroc : à propos du concept de pauvreté et analyse de la situation » Touhami Abdelkhalek, Septembre 2009.
– « Comparaison de la pauvreté: concepts et méthodes», Document travail n°122, Martin Ravallion, Févier 1996.
– « La pauvreté selon le PNUD et la Banque mondiale», Emmanuelle Benicourt, Etudes Rurales, 2001.
– « Rapport sur le développement humain», Programme des Nations Unies pour le développement, 2000/2011/2013/2014.
– « Quelles « mesures » pour quantifier la pauvreté ? Les indicateurs produits par les organisations internationales», Benoît Martin, CERISCOPE Pauvreté, 2012.
– « Amartya Sen : Un économiste du développement? », Agence Française de Développement Département de la Recherche, AFD 2008.
– « Commerce, croissance, pauvreté et inégalités dans les PED : une revue de littérature »,Jean-Pierre Cling, http://www.dial.prd.fr
– « Comment définir la pauvreté : Ravaillion, Sen ou Rawls ? »,BISIAUX Raphaëlle (Consultante OCDE), L’Economie politique n° 049 – janvier 2011
– « Mesure de la pauvreté : Un cadre conceptuel »,Centre Canadien d’Etudes et de Coopération Internationale (CECI), L. Asselin – A. Dauphin, 2000 ;
Notes:
[1] Darwinisme sociale :désigne l’application de la théorie de la sélection naturelle, en principe réservée au monde animal, mais également à la société humaine.
[2] Seebohm Rowntree :sociologue du XIXème siècle connu pour ses divers travaux sur la pauvreté primaire et secondaire.
[3] Welfarisme :école qui définit le bien-être social exclusivement à partir des fonctions d’utilité i.e. la satisfaction des préférences et prône le rôle de l’Etat Providence. Elle s’est développée comme une vue strictement économique du meilleur arrangement social, dominée par deux concepts : croissance et efficacité (« Mesure de la pauvreté : un cadre conceptuel », Asselin, Dauphin (2000))
[4] Peter Townsend : sociologue anglais ancien Professeur à la London School of Economics en « International Social Policy »
[5] Utilité:Selon la théorie économique néoclassique, un agent économique totalement rationnel a pour objectif financier de maximiser son utilité, c’est-à-dire sa « jouissance » immédiate ou potentielle
[6] Préférences : Un agent économique rationnel cherche à maximiser sa satisfaction, qui est l’expression de ses préférences (choix différents), en fonction des contraintes qui pèsent sur lui.