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☆ ☆ Qu’appelle-t-on le « Greenspan put » ?

Alan Greenspan était le gouverneur de la banque centrale américaine (FeD) de 1987 à 2006. L’expression « Greespan put » conceptualise l’attitude de la FeD juste après le krach boursier de 1987. La Fed a en effet maintenu une politique très accommodante dans la période suivant le krach, permettant ainsi aux prix des actifs de rester artificiellement maintenus à des niveaux relativement hauts pendant cette période.

 

En finance, on parle d’une option « put » pour désigner une option de vente qui peut être exercée si le prix de l’actif dont il est question dans le contrat descend sous un seuil donné fixé. Ici le Greespan « put » désigne donc conceptuellement la situation résultante de cette politique monétaire, à savoir que les investisseurs anticipaient dorénavant qu’ils auraient la possibilité, de par l’intervention de la banque centrale en cas de baisse des prix des actifs (krach), de revendre leurs actifs à un prix relativement élevé par rapport à une situation où la banque centrale ne serait pas intervenue. C’est donc un put en pratique : les prix des actifs diminuent mais la politique monétaire de la banque centrale permet à ceux-ci de remonter et donc aux investisseurs de revendre à un prix relativement élevé (dès que le seuil de prix est passé, l’assurance shématisée par la politique monétaire accommodante permet de vendre à ce prix).

 

Ce « Greespan put » est souvent décriée comme une pratique engendrant un risque moral important : les investisseurs, sachant qu’en cas d’erreur collective leurs pertes seront limitées de par l’intervention de la banque centrale, vont adopter un comportement plus négligent face aux risques dans leurs décisions d’investissement ex ante.

 

Du fait de la réponse similaire adoptée par la FeD de 2007 à aujourd’hui, on peut trouver parfois l’expression « Bernanke put » pour parler du même phénomène.

 

Julien P.